Après 15 ans de vie commune, elle est amoureuse de son mari comme au premier jour. Ensemble, ils possèdent une belle maison, deux enfants et une situation plutôt confortable. Elle est possessive, jalouse, passionnée et pourtant, elle le trompe. Paradoxe. Cela ne l’empêche pas d’être frustrée de ne pas susciter du désir auprès de son mari quand elle se déshabille, de devoir dormir avec les volets fermés parce que son époux préfère quand il fait noir dans la chambre, ou encore quand il s’endort dos à elle. Alors, pour le punir, elle a eu une idée : tenir un journal dans lequel elle note toutes ses fautes et les peines qu’elle lui inflige.

Je me doutais déjà au vu de la quatrième de couverture que ce roman allait me plaire ; j’ai toujours aimé les personnages complètement barrés ! Maud Ventura ne m’a pas déçue. Déjà, en termes de design, j’adore la couverture un peu vintage du bouquin paru chez l’Iconoclaste et puis c’est un livre qui « se lit tout seul ». Il n’y a aucun dialogue, on est uniquement dans du narratif et ce n’est absolument pas gênant. On apprend à connaître une femme aimante, dévouée mais qui n’hésite pas en parallèle à tromper son mari quand l’occasion se présente. Elle consigne toutes ses journées, demande d’ailleurs à son cher et tendre d’en dresser le bilan, et elle est complètement obsessionnelle. Elle est intimement persuadée que le divorce lui pend au nez et qu’elle est cocue. Bref, un personnage haut en couleurs ! Le seul petit point négatif réside dans cette fameuse liste de fautes que l’on découvre seulement à la fin de l’ouvrage ; une fin qui m’a d’ailleurs surprise dans le bon sens. Pour un premier roman, c’est une totale réussite. En espérant que Maud Ventura ne s’arrêtera pas là…