
Années 1970 : Marie est une femme à laquelle tout sourit, une femme qui plait et qui en joue. A l’aube de sa vie d’adulte, elle tombe amoureuse d’Olivier, fils de pharmacien, et l’épouse. Mais à 20 ans, elle doit dire au-revoir à l’insouciance, la « faute » à une grossesse non-désirée. Lorsque nait Diane, un bébé de toute beauté, Marie devient folle de jalousie de ce petit être qui semble parfait. Diane grandira aux côtés d’une mère hostile, qui n’a d’yeux que pour elle-même et pour son fils et son autre fille. Cherchant à tout prix à se faire aimer d’elle, la petite fille deviendra une femme indépendante, qui saura prendre sa revanche au moment venu.
Comment peut-on devenir jaloux de son propre enfant ? C’est là toute la question que pose Amélie Nothomb dans son roman « Frappe-toi le coeur ». Le titre, elle l’emprunte à Alfred de Musset : « Ah! frappe-toi le coeur, c’est là qu’est le génie. » A travers cette histoire, l’écrivaine évoque la cruauté dont peuvent faire preuve les parents, la maternité dans son ensemble, l’importance du physique pour certaines personnes.
Les romans d’Amélie Nothomb sont toujours un mystère au début, car la quatrième de couverture ne dévoile absolument rien du contenu du livre. On y va donc un peu à l’aveugle mais je dois dire que j’ai été agréablement surprise par « Frappe-toi le coeur » et par le côté sombre du récit. Un récit court, comme la plupart des livres de l’autrice mais qui ne donnent absolument pas l’impression que l’histoire est survolée, bien au contraire.