
Hortense et son compagnon Charles rêvent de fonder une famille. Mais après deux fausses couches, le couple connait des tensions. Pour Charles, ce n’est « pas grave », mais il faudrait quand même arriver à faire un bébé, autrement leur relation ne vaut pas grand-chose à ses yeux. Pour Hortense, c’est une véritable descente aux enfers. Endeuillée, désespérée, elle décide de se tourner vers une chamane énergéticienne en la personne de Dora. Elle qui a l’esprit cartésien n’imaginait pas une seule seconde devenir accroc aux thérapies alternatives. Et pourtant, d’exercice en exercice, elle semble plus apaisée.
« Le bruit de l’absence » est le premier roman de Caroline de Surany, que l’on peut retrouver aux éditions NaMi. L’histoire qu’est celle d’Hortense parlera sans doute à beaucoup. Si le sujet est encore relativement tabou, le pourcentage actuel de fausses couches tourne autour de 15% pour les grossesses connues cliniquement. Un chiffre qui en dit long justement sur le risque de fausses couches et qui démontre à quel point elles peuvent être fréquentes. Par ailleurs, elles sont souvent plus mal vécues par la femme, comme en témoigne d’ailleurs la réaction du personnage principal du roman.
L’écriture de Caroline de Surany est vraiment prenante. J’ai eu du mal à lâcher le roman bien que je ne sois pas intéressée par tout ce qui est chamanisme et compagnie. Outre le fait d’être une jeune auteure, l’écrivaine est aussi coach et thérapeute et on le constate en la lisant : elle maîtrise son sujet. Alors, même si certains « ateliers » ou « exos » m’ont vraiment laissée perplexe, j’ai su dépasser l’idée en me disant qu’après tout, si cela peut aider des personnes à aller mieux, pourquoi pas. Même si j’ai trouvé que dans le roman, tout semble se faire trop facilement et trop rapidement à mon goût.