Zoéli est devenue maman d’un petit Théo, mais au quotidien elle a du mal. Mal à ne pas crier, à ne pas se mettre en colère facilement, à aimer tout simplement son fils. Derrière ce malaise, se cache celui d’une enfance douloureuse, à l’éducation toxique. La jeune femme décide alors de se faire aider et de suivre une thérapie. Au programme, des séances dites d’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) c’est-à-dire de désensibilisation par mouvements oculaires. Celles-ci permettent de réduire la charge émotionnelle liée à des événements traumatiques. Le lecteur découvre d’ailleurs une postface de la psychologue qui a suivi Zoéli. Le récit est aussi complété par plusieurs explications sur la thérapie EMDR, ainsi que sur le fonctionnement de notre cerveau. 

« Merci mon fils » est une bande dessinée, parue aux éditions Leduc, qui traite de la dépression post-partum mais pas que. Il n’y a pas que le changement de vie et le bouleversement hormonal qui en sont à l’origine. Pour Zoéli, le mal est plus profond et nécessite une prise en charge par un spécialiste.

Avant de lire cet ouvrage, je ne connaissais absolument pas les séances d’EMDR, donc j’ai appris pas mal de choses. On se rend compte également à quel point le comportement, l’état de stress des parents peut avoir des répercussions sur le long terme sur la personnalité des enfants. Une BD qui lève le tabou sur la difficulté à devenir parents, mais aussi une histoire qui se termine bien.