C’est l’histoire de trois ados qui n’ont à première vue rien en commun. Il y a Matthias, fervent partisan du mouvement « Génération Identitaire » et ancien skinhead ; Salim, un gars de la cité ; et Marianne qui aime faire l’amour et la fête. La jeune fille rencontre le premier à une soirée, le second dans la rue, aux abords de H&M. Ils la draguent, elle n’est pas insensible. Mais pour elle, pas question de faire un choix, elle veut faire ménage à trois…et elle y parvient !

On ne va pas se mentir, « Trois enfants du siècle » n’a pas grand-chose à voir avec les autres romans de Cyril Massarotto, même en termes d’écriture. Moi qui ai lu tous ses livres, il ne me restait que celui-ci pour boucler la boucle. Le langage est beaucoup plus cru et le sexe occupe toute la place. Les coucheries se succèdent, seul le plaisir de Marianne importe. Salim et Matthias doivent aller au-delà de leurs idées et de leurs convictions s’ils veulent la séduire. Chacun a d’ailleurs le même objectif : que ce plan à 3 s’arrête et qu’une relation sérieuse s’installe.

Si le récit est quelque peu déroutant, il se lit pourtant très bien. Car outre les scènes de cul et de violence, il faut le dire, l’auteur dresse le portrait de la société actuelle. Liberté, racisme, préjugés, islamophobie, la réalité est décrite sans aucun fard. Au final, j’ai apprécié ma lecture mais il reste le livre que j’ai le moins aimé dans la bibliographie de l’auteur.