
Jean est chauffeur de taxi. Le reste de son temps, il le consacre à Pierre, son fils qu’il a élevé seul. Mais voilà que Pierre montre des signes de fatigue. A son âge, cela n’est pas normal. Et puis le verdict tombe : Pierre est malade. Pis, il ne guérira pas. Alors Jean n’a plus qu’une chose à faire : savourer chaque instant jusqu’à l’inéluctable.
« Le chien de Schrödinger » est le premier roman de Martin Dumont et c’est une franche réussite. Vous connaissez sans doute l’histoire du chat de Schrödinger. Petit rappel : il s’agit d’une expérience qui a été réalisée en 1935 par un physicien, dont le but est de mettre en évidence la difficulté d’appliquer certaines règles de la mécanique quantique avec notre monde. Et pour ce faire, il recourt à une boîte, un marteau, de l’acide cyanhydrique, une faible quantité de substance radioactive et… Un chat ! Pour le reste des explications, je vous laisse directement aller lire l’article sur le site de Futura-Sciences. En clair, le titre fait référence à cette expérience et la compare avec la situation de Pierre apprenant qu’il ne lui reste que quelques jours à vivre.
Jean ayant déjà perdu sa compagne va devoir faire le deuil prochain de son fils, ce qui paraît insurmontable, d’autant plus que les deux personnages sont assez fusionnels. Malgré le sujet, le roman est loin d’être plombant, bien au contraire. Nous avons affaire à un père prêt à tout pour donner le sourire à son fils malgré les circonstances, allant jusqu’à inventer un gros mensonge pour, qui sait, peut-être prolonger ses jours. C’est l’histoire d’un combat, d’un amour à toute épreuve, qui nous apporte entre autres une réflexion sur l’accompagnement des personnes en fin de vie et qui nous invite à nous questionner sur notre rapport à la mort. Il ne fallait plus grand-chose pour me faire verser une larme… Vous pouvez retrouver ce roman au format poche aux éditions J’ai Lu.
Ce roman me tente énormément, merci pour cette belle chronique.
Et la couverture est juste magnifique ! 😍
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