
Inès n’a qu’un objectif en tête : être admise à Sciences-Pô. En parallèle à ses cours, elle vient de dénicher un job de femme de ménage chez la famille Brissac, dans le 7e arrondissement de Paris. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était de tomber amoureuse de Gabin, le fils aîné des employeurs. Malgré leurs différences, les deux adolescents ne peuvent plus se passer l’un de l’autre. Jusqu’au jour où ils deviennent des victimes collatérales des attentats du 13 novembre.
Le titre « Paris est tout petit » fait référence à une citation de Prévert qui dit : « Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment, comme nous, d’un aussi grand amour ». Dans le cas présent, elle symbolise l’histoire naissante entre Inès et Gabin, une histoire qui va devoir traverser une grosse épreuve : l’attentat au Bataclan.
Le roman de Maïté Bernard est hautement d’actualité : on y évoque les attentats en France bien entendu, mais aussi le fait que les Musulmans soient directement pris pour cibles suite à ces derniers, sans oublier les différences sociales en règle générale. Si l’intrigue peut paraître très clichée au départ (une jeune fille modeste qui tombe amoureuse d’un riche adolescent), on s’en éloigne très vite pour se concentrer sur les sentiments, les espoirs et les rêves de chacun. Avec les attentats qui se multiplient aux quatre coins du monde, la question de profiter de l’instant présent est également sur toutes les lèvres. Et même si l’ouvrage reste profondément dramatique, il est aussi un hymne à la ville de Paris.