
Après la naissance de son premier enfant, Caroline sombre peu à peu dans la dépression. La maladie s’installera à trois reprises dans sa vie. Au début, Caroline ne comprend pas son mal-être, car tout va bien dans sa vie, elle a vraiment tout pour être heureuse. Et pourtant, elle broie du noir, pleure tout le temps. Pour se sortir de là, la jeune femme va avoir recours à des spécialistes et bien entendu, à un traitement. A travers ses planches, Caroline exprime ses émotions, et donne aussi des clés à son entourage pour être mieux comprise.
Je n’avais pas l’habitude de voir une Mademoiselle Caroline aussi sombre. A travers « Chute libre – carnets du gouffre », l’illustratrice démontre que la dépression est une maladie à part entière, qu’il faut prendre au sérieux, sous peine de ne jamais arriver à remonter la pente. Et même avec un traitement médicamenteux, cela peut être très lourd. De plus, la dépression n’est pas forcément visible. Mademoiselle Caroline le prouve à travers ses dessins : de nombreuses personnes de son entourage la trouvent rayonnante, splendide, amincie. La vérité est toute autre : Caroline ne va pas bien, elle ne s’alimente plus et elle a déjà perdu plusieurs kilos. Seulement, elle garde un sourire de façade pour que personne ne s’en aperçoive, pour ne pas inquiéter sa famille aussi. Elle nous livre là un bel album graphique sur un mal qui touche tous les âges et environ une personne sur cinq en France.