« Immaculée » raconte l’histoire de Mina, 17 ans. La jeune fille a tout pour être heureuse : elle est la première de sa classe, elle est populaire au sein de son lycée, elle a un petit-ami depuis 2 ans, de chouettes amies et une famille soudée. Avant d’entrer en classe de terminale, Mina travaille le soir dans une pizzeria pour mettre de l’argent de côté en vue de ses études à la Fac. Et puis un soir, elle fait la connaissance d’une vieille dame un peu bizarre, prénommée Iris. Cette dernière l’effraie avec ses propos incohérents et son besoin de protéger « Mina et son enfant ». Or Mina n’en a pas. Quelques semaines après cette soirée très particulière, Mina apprend qu’elle est enceinte. Une chose impossible puisqu’elle est vierge. Sa mère la croit, sa petite sœur et sa meilleure amie aussi, mais pas son petit-ami. Désireuse de garder l’enfant, Mina se met à dos tout le lycée, ainsi que son père.  Elle subit ainsi les moqueries de ses camarades qui la comparent à la vierge Marie du 21^e siècle. L’affaire prend une nouvelle tournure lorsque les médias s’en emparent. Mina reçoit des menaces, des insultes via un site Internet qui lui est dédié, mais aussi par téléphone et par courrier des quatre coins du monde. Tous ou presque sont persuadés que Mina n’est qu’une menteuse qui refuse d’avouer une bêtise d’adolescente.

Ce qui m’a plu en premier dans ce roman, c’est l’originalité de l’histoire. Même si cette dernière est improbable, j’aime sortir des sentiers battus et me plonger dans un récit quelque peu inédit.  Ce que j’ai apprécié ensuite, c’est le débat que suscite l’état de Mina. Cela a certainement bien refroidi les lecteurs les plus croyants, mais j’ai trouvé cela intéressant, car c’est un sujet qui est toujours d’actualité. Par ailleurs, les discussions se font surtout sur la toile et c’est là à quel point on constate la haine que de parfaits inconnus ont pour Mina. C’est absolument horrible. Rien à redire concernant le style de l’auteure, alias Katelyn Detweiler, celle-ci arrive facilement à nous captiver tout du long. L’histoire est découpée par trimestre, ce qui convient parfaitement. Outre le récit, elle nous démontre le pouvoir des médias, des photos et les répercussions que cela engendre.

Je vous conseille donc vivement cette lecture, et le second tome car, oui, c’est un dyptique !