La fugue

Inès a décidé de fuguer de chez elle. Loin d’être une adolescente, cette femme de 47 ans, mariée et mère de deux enfants, n’en pouvait tout simplement plus de son quotidien. Ses enfants ont quitté le nid depuis bien longtemps et son époux est loin d’être le prince charmant. Alors sur un coup de tête, Inès suit un van jaune sur la route. C’est ainsi qu’elle débarque au fin fond du Finistère. Elle y achète une petite baraque, s’enferme dans sa solitude et tente du mieux qu’elle peut de prendre un nouveau départ. Sur place, la bibliothèque qui orne le salon l’aide à se poser, à réfléchir et à y voir plus clair. Tout comme sa mère mourante, qui lui fait le plaisir de venir passer quelques jours , et ses femmes qui gravitent autour de sa maison et qui ont bien plus de points communs avec elle, qu’elle ne l’imagine.

Avec « La fugue », nous sommes bien loin des premières comédies signées par Aurélie Valognes. Dans ce nouveau roman, l’autrice nous emmène en Bretagne, à la rencontre d’une femme qui a sans doute pris la décision la plus importante de sa vie : fuir pour mieux se reconstruire. Le lecteur la suit sur cinq saisons, tout en découvrant petit à petit pourquoi elle a mis les voiles. Outre la volonté de se réinventer, Inès doit non seulement se familiariser avec les lieux mais aussi se préparer doucement mais sûrement à la perte prochaine de sa maman, condamnée par la maladie.

Hymne à la vie, « La fugue » est aussi une ode à la sororité. Avec des chapitres courts et des saisons qui défilent sans que l’on s’en rende compte, le récit est agréable à lire et démontre qu’il est possible de se reconstruire à tout âge. Après, je ne me suis pas accrochée plus que cela aux personnages et j’avoue avoir trouvé certains passages un peu agaçants, moralisateurs, un peu trop « développement personnel », si vous voyez le genre. Pas mon préféré donc de l’écrivaine, mais la lecture est tout de même sympathique !

3 réflexions sur “La fugue

  1. Dommage pour le côté « développement perso », parfois chez moi ça passe (comme dans les romans de Maud Ankawa par ex). J’aime évidemment énormément l’idée des saisons, donc c’est possible qu’il rejoigne ma PAL !

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