Elle s’appelle Alex, elle a 27 ans et elle a la vie devant elle. Et puis un jour, elle a des fourmis dans les jambes, puis dans le bras, puis au niveau du ventre ; des symptômes sûrement liés à sa fatigue actuelle. Ça finira bien par passer. Sauf que ça ne passe pas et que de nouvelles sensations plutôt dérangeantes surviennent. Alex passe alors des examens pour savoir ce qu’il en est et le verdict tombe : elle a une sclérose en plaques (SEP), un « passager » comme elle le nomme, avec lequel elle va devoir apprendre à vivre. Car, s’il existe des traitements, pour l’instant, il n’est pas possible d’en guérir.

Il y a quelques années, j’avais lu une bande dessinée qui parlait déjà de la sclérose en plaques et qui s’intitulait « Des fourmis dans les jambes », mais la lecture n’en fut pas un coup de cœur, contrairement à celle du « Passager » de Cyrielle Pisapia.

Même en ne lisant pas le résumé, je savais d’ores et déjà de quelle maladie était atteinte Alex. La sclérose en plaques peut en effet faire des ravages et elle se « comporte » différemment chez chaque personne. C’est une maladie qui évolue constamment et pas forcément dans le bon sens du terme.

L’ouvrage, disponible aux éditions Leduc, montre comment peut être établi le diagnostic de la SEP. Elle évoque aussi les espoirs de traitement, la possibilité d’une grossesse. Comme pour chaque maladie annoncée, et comme pour un décès, le patient passe par différentes étapes allant de la colère à l’acceptation. Cyrielle Pisapia offre une formidable leçon de vie. Son ton authentique rend son histoire à la fois drôle et émouvante. Quant aux illustrations, elles font partie du genre que j’affectionne en termes de bande dessinée. Mention donc très bien au « Passager ».