
Lorsqu’Alice revient dans la Meuse, elle se lance dans l’animation à destination des personnes âgées, en maison de retraite. Elle qui souhaitait devenir professeur se met à organiser des ateliers d’écriture dans deux établissements. Les pensionnaires, à l’instar de Germaine, Lucien, Jeanne ou encore Georges, sont ravis de l’initiative, tout comme les directeurs. Au bout du stylo, les pensionnaires refont émerger leurs souvenirs, leur passé et retrouvent le sourire.
Comme vous devez vous en douter, « L’atelier des souvenirs » fait partie de la team des feel good books. On y trouve en effet tous les ingrédients qui font référence à ce genre : une jeune femme qui repart de zéro ou presque, des personnages attachants, un nouveau job qui sort de l’ordinaire, les secrets du passé qui refont surface et bien entendu de l’amitié et beaucoup d’amour.
On pourrait dire que l’ouvrage manque d’originalité, dans le sens où une bande de petits vieux tentent comme ils peuvent de trouver le prince charmant à Alice. Oui, on pourrait. Mais j’ai trouvé ce roman original de par les pistes d’écriture que nous propose Anne Idoux-Thivet si l’envie nous prenait de nous poser un peu et de faire travailler notre imagination. Il y a des exercices connus, tels que le cadavre exquis, le journal intime, et d’autres que j’ai découverts, tels que les collages à la Prévert. Ce qui m’a plu aussi, c’est de redécouvrir l’histoire de « Madeleine Project » à travers un autre atelier mené par Alice, ou encore le Club des Giulietta. Ce sont des « Juliette » (comme dans « Roméo & Juliette) qui répondent à des missives qui comportent des déclarations d’amour, des demandes de conseils pour séduire l’être aimé ou de l’aide en général. Ce club, je l’avais d’ailleurs découvert via un film, « Lettres à Juliette ». Alors, inspirés ?!