
Cinq personnages vont, tour à tour, franchir la porte de la bibliothèque de Sayuri Komachi, située à Tokyo. Tous ont besoin d’un livre en particulier pour changer leur vie. Comme toute bibliothécaire qui se respecte, Sayuri leur propose une sélection judicieuse agrémentée d’un « bonus ». Ce bonus prend la forme d’un livre qui n’a absolument rien à voir avec la demande des usagers et pourtant, c’est toujours celui-ci qui les laisse pantois.
Lors de sa sortie, « La bibliothèque des rêves secrets » de Michiko Aoyama, paru aux éditions NaMi, a fait grand bruit, au point d’avoir droit à son petit bandeau « best-seller international ».
Pour ma part, le roman japonais m’a beaucoup fait penser à celui d’Eric de Kermel en France, « La libraire de la Place aux Herbes » et je dois dire que j’ai préféré de loin celui-ci à celui de Michiko Aoyama. Qui plus est, je ne l’ai pas trouvé très novateur. Dans de nombreux feel good books actuels, on retrouve le personnage du libraire sympathique, qui vient en aide aux habitants.
Toutefois, « La bibliothèque des rêves secrets » regroupe des personnages tous bienveillants : une jeune maman de retour de son congé maternité, un homme qui souhaite ouvrir sa boutique d’antiquités, un vendeur de prêt-à-porter, un homme sans emploi et un jeune retraité. La bibliothécaire joue un rôle primordial dans les vies des clients qui viennent demander des ouvrages, alors qu’ils sont à un tournant de leur vie. Tous souhaitent en effet mettre en pratique les rêves qu’ils ont enfouis au fond d’eux. La sélection de livres s’apparente à une sorte de bibliothérapie qui ne peut que les aider à réaliser leurs vœux les plus chers. Livres que le lecteur peut d’ailleurs retrouver à la fin du roman et qui peut par ailleurs donner des idées de lecture. Gentillet, humain, touchant, tels sont les adjectifs que l’on peut attribuer au roman de Michiko Aoyama qui, au-delà de son histoire sympathique, nous fait découvrir la littérature japonaise.
Il me tente beaucoup
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