Michel H. est un homme très mélancolique. Le jour où sa compagne, Bérénice, le quitte, il reste intimement persuadé qu’elle reviendra d’ici quelques heures. Et pour la reconquérir, il est prêt à tout, y compris à lire des traités de développement personnel laissés dans l’appart par sa chère et tendre. Grand fan de Houellebecq, Michel prône l’autodérision, lui qui est né le jour du déclenchement du génocide rwandais, qui a eu son premier chagrin d’amour le 11 septembre 2001 et qui réside désormais rue de la Gaieté.
Le roman démarre par une citation qui donne le ton : « N’ayez pas peur du bonheur ; il n’existe pas ». L’auteur du livre, J.M. Erre, est un spécialiste de l’humour grinçant, de l’humour noir même. Avec des références tantôt philosophiques, tantôt politiques, il nous fait porter un drôle de regard sur le monde d’aujourd’hui. Le héros de son livre, qui n’attend qu’une chose : que sa petite-amie revienne, se situe à mi-chemin entre la folie et le désarroi. Il imagine son suicide, tout en pensant à comment reconquérir sa dulcinée. Difficile de résumer ce roman, qui part un peu dans tous les sens, mais que j’ai réellement savouré ! Cette bonne dose d’éclats de rire m’a donné en effet envie de lire d’autres livres de l’auteur ! Il n’est donc pas impossible que dans les prochains mois, vous voyez ici-même d’autres chroniques sur ce romancier !