
Hakim est un jeune homme syrien qui, suite à la guerre, a dû quitter sa famille, ses amis et même sa propre entreprise. Dans un premier temps, il se réfugie chez un copain au Liban, pensant être en sécurité. Mais sur place, le travail vient à manquer. Direction alors la Jordanie, où sa tante se fait une joie de l’héberger. Il trouve un petit job dans une société de nettoyage. Mais là encore, l’arrivée massive de réfugiés est mal acceptée par le pays. Le contrôle du travail au noir est renforcé et Hakim est contraint de faire à nouveau ses valises, direction cette fois la Turquie. A Antalya, faute de réussir sa vie professionnelle, Hakim trouve l’amour et se marie. Suite au prochain épisode…
Fabien Toulmé raconte dans son album « L’odyssée d’Hakim » l’histoire vraie d’Hakim, un réfugié syrien, qui vit désormais à Aix-en-Provence. L’idée d’un tel récit lui est venu au moment où l’on apprenait le crash d’un avion de la GermanWings. Vous allez me demander : « quel est le rapport ? » Le rapport réside dans la façon dont l’info a été traitée par les médias : des grandes Unes sur l’accident et un simple filet pour annoncer en parallèle le décès de 400 migrants dans la Méditerranée.
Le premier tome, intitulé « De la Syrie à la Turquie », démarre avec le quotidien d’Hakim en Syrie, sa famille, ses amis, son job de pépiniériste, mais aussi le contrôle très oppressant des membres du service de renseignement. Viennent ensuite les manifestations contre le régime et les tensions entre les différentes communautés. Hakim finira même en prison pour avoir simplement aidé un manifestant blessé.
« L’odyssée d’Hakim » est un album vraiment très prenant, qui nous permet de revoir nos préjugés vis-à-vis des migrants. A aucun moment nous ne tombons dans le pathos ; au contraire, nous sommes captivés par le récit de Fabien Toulmé, comme pour chacune de ses bandes dessinées d’ailleurs.
ça m’a l’air intéressant, je retiens.
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