
En Normandie, à côté de Houlgate, Raphaël et sa maman vivent une vie paisible. Les deux personnages sont fusionnels, d’autant plus depuis le décès du papa. A 8 ans, Raphaël ne jure que par sa mère. Mais le jour où celle-ci meurt accidentellement, le monde du petit bonhomme est totalement chamboulé. Comment vivre avec une telle absence dans sa vie ?
« Raphaël » est le premier roman de Karine Langlois, et je remercie les éditions de la Rémanence pour m’avoir permise de le lire. L’ouvrage est très court ; on dépasse à peine les 150 pages. Le lecteur se retrouve au cœur d’un drame : un enfant perd soudainement sa maman. S’il se fait recueillir par ses grands-parents et qu’il peut compter sur l’amour de sa chienne Elfie, Raphaël a du mal à voir la lumière au bout du tunnel. Ce sera finalement auprès de son professeur de français, qui n’était autre que l’amant de sa mère, qu’il trouvera du réconfort. Avec lui, il va découvrir « Le Petit Prince » et se mettre en quête de son identité.
C’est un ouvrage touchant que nous offre l’auteure, et il est difficile de ne pas s’attacher à Raphaël. Le jeune garçon doit apprendre à grandir sans sa maman, à se construire. Difficile de ne pas s’interroger sur son identité quand on n’a plus de parents. Heureusement, Raphaël peut compter sur le soutien de son papy et de sa mamie, ainsi que de Baptiste son professeur. Si l’écriture de Karine Langlois peut s’avérer ambiguë lors de certains passages, il ne gâche en rien la beauté du texte. Voilà un premier roman difficile à lâcher.