C’est l’histoire même de l’auteur, mais déguisé derrière un pseudo, l’histoire d’un jeune homme qui, à Bac+5, désespère à l’idée de trouver un emploi. Au fur et à mesure des entretiens d’embauche, Jonathan Curiel perd confiance en lui. Des cabinets de recrutement aux discussions avec les ressources humaines, en passant par le manque d’expériences ou le CV qui manque de clarté, tout y passe. Au fur et à mesure des pages, l’homme se décourage, ne cible que les offres qui l’intéressent, s’offusque devant l’accueil qui lui est réservé à certains endroits. La désillusion est omniprésente.
« Génération CV » de Jonathan Curiel relate parfaitement ce que peuvent subir les jeunes diplômés à la sortie de l’école ou de l’université. Si certains trouvent rapidement un job dans leur domaine, beaucoup mettent des mois, parfois même des années en fonction de leur cursus à trouver chaussure à leur pied. Et c’est sans compter le nombre de jeunes travailleurs actifs qui, au final, ne travaillent pas dans la branche qu’ils avaient étudiée au préalable. Jonathan Curiel profite aussi de son ouvrage pour lutter contre les préjugés : non les jeunes ne sont pas tous des Tanguy, non ils ne sont pas paresseux, ni obnubilés par leur ordinateur. Oui, ils savent ce qu’ils veulent. Ils savent aussi que la crise est passée par là et qu’ils n’auront pas autant de chance que leurs parents pour dénicher en quelques jours un job de rêve. Ils savent également faire des concessions et s’ils manquent d’expérience, reproche ultime n°1 dans une annonce ou lors d’un entretien, c’est parce qu’on ne leur donne pas la chance d’en accumuler justement.
De son côté, si Jonathan Curiel semble un brin optimiste dans sa recherche d’emploi au départ, il va vite déchanter et peut-être agacer le lecteur, au risque de passer pour un flemmard un peu égocentrique sur les bords. Prenez plutôt le récit pour de l’auto-dérision. Au final, tout est bien qui finira bien puisque l’auteur est devenu directeur éditorial de Paris Première !
Il est évident que beaucoup de personnes ne sont pas épanouis dans leur job car le job qu’ils espéraient ne les attendaient pas. On a tous une histoire à raconter. A pôle emploi, « Madame, je ne sais pas dans quelle case vous mettre. » Après il faut savoir accepter un travail pour obtenir une expérience. Cette situation touche les jeunes mais aussi les quarantenaires qui ont travaillé pendant des années dans le même secteur et qui ne peuvent plus en sortir. Le monde du travail est rude
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C’est sûre que ça ne fait pas rêver et que je stresse un peu pour mes enfants !
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