Né à Tunis en 1911, Victor Perez se passionne dès son plus jeune âge pour la boxe. Il ne rêve que d’une chose : devenir champion du monde. En 1922, Victor Perez vient tenter sa chance à Paris. Il se fait très vite remarquer et remporte le championnat de France en poids plume, avant de devenir champion du monde. Mais en 1932, il perd son titre, et c’est le début d’une descente aux enfers. En 1943, Victor Perez est déporté à Auschwitz. Il y subit un traitement particulier. Le commandant du camp étant lui aussi passionné de boxe, lui demande d’entraîner une équipe de prisonniers. Une aubaine pour le jeune homme, qui profite d’un poste en cuisine pour nourrir ses compagnons d’infortune.

Eddy Vaccaro et Aurélien Ducoudray nous livrent une histoire vraie avec la BD « Young ». Le dessin en sépia donne un ton propre à l’ambiance qui règne dans le récit. Nous naviguons entre trois époques : la déportation à Auschwitz, la jeunesse de Perez et son parcours à Paris. Je m’y suis un peu perdue sur le coup, car la bande dessinée n’est pas racontée dans un ordre chronologique. Et puis je m’y suis faite. On passe de la gloire au désastre en quelques coups de crayon, de la belle jeunesse à l’horreur des camps. Grâce à un traitement de faveur, Perez n’a pas une vie de prisonnier comme les autres et c’est ce qui le sauve en quelque sorte des chambres à gaz. Mais le destin n’est pas celui qu’on croit, et la fin se révèle plutôt surprenante. Une bonne bande dessinée, malgré l’histoire tragique délivrée.