La petite mort vit avec Papa et Maman Mort. Comme n’importe quel enfant, il va à l’école, avec sur son dos son cartable Hello Kitu, essaie tant bien que mal de se faire des amis, et tombe même amoureux d’une fille de sa classe. Mais le destin de la petite mort est tout tracé : lorsqu’il sera adulte, il reprendra le travail de Faucheuse de son père. Sauf que la petite mort s’imagine bien devenir fleuriste.

Vous l’aurez compris, « la petite mort » de Davy Mourier est une bande dessinée humoristique, spécialisée dans ce que l’on appelle l’humour noir. Il s’agit d’une véritable pépite, d’un coup de cœur, car c’est une BD qui m’a effectivement bien fait rire. Bien que gothique, le dessin est tout à fait charmant, et colle parfaitement avec la thématique énoncée. La couverture est de toute beauté, tant au niveau de la vue que du toucher (si, si, il faut toucher pour apprécier). Quant aux dialogues, ceux-ci sont drôlement bien tournés. Impossible de ne pas sourire lorsque Maman Mort propose à son fils d’aller faucher des SDF dans la rue pour s’occuper un après-midi, ou de s’esclaffer lorsque le seul garçon de la classe qui souhaite devenir ami avec la Petite Mort a en fait la leucémie. Alors, bien entendu, il faut aimer l’humour noir, ou avoir la capacité de prendre tout ça à la légère, sinon on peut très vite être choqué par ce qu’on peut lire. Etant fan du genre, je n’ai pu qu’apprécier ma lecture. La bande dessinée se termine sur les chapeaux de roues avec un clin d’œil notamment de Kyan Khojandi (vous savez le mec de Bref.) qui énonce nos « petites morts » quotidiennes. Le seul bémol (il en fallait bien un) que j’ai pu trouver à cette bande dessinée, c’est qu’elle est parsemée de publicités détournées, qui ne font absolument pas rire, et qui n’ont aucun rapport à l’histoire.