
A Auschwitz, Ana a la difficile tâche de mettre au monde les bébés des prisonnières, qui sont ensuite confiés à des familles allemandes dans le « meilleur des cas », quand ils ne sont pas tués sur place. Alors pour qu’un jour les enfants arrachés à leur mère puissent retrouver leurs vrais parents, elle tatoue, en compagnie de son amie Esther, le numéro des déportés sur les bébés, à l’endroit le plus discret qui soit.
Cette histoire écrite par Anna Stuart est une histoire vraie, celle de la polonaise Stanisława Leszczyńska. Née en 1896 à Łódź, elle épouse un imprimeur en 1916, avec lequel elle aura trois enfants. Grâce à son diplôme d’obstétricienne, elle aide les femmes enceintes à accoucher à domicile, ce qui est une pratique courante à l’époque. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, elle participe à la résistance locale avant d’être arrêtée. Tous les membres de sa famille, excepté son mari, sont envoyés dans les camps. Durant presque deux ans, Stanisława Leszczyńska mettra au monde plus de 3000 enfants.
Histoire prenante, voire déchirante, « La sage-femme d’Auschwitz » retrace donc le parcours de cette femme dans le camp de la mort. En amont, Anna Stuart nous conte sa rencontre avec celui qui deviendra son mari, son passage dans le ghetto et puis son travail dans l’hôpital du camp. Le livre est bouleversant, et il est difficile de s’en détacher, tant à cause du sujet que de son côté « page turner ». Certaines scènes sont choquantes et peuvent heurter les plus sensibles. Pour ma part, le passage relatant la façon dont on tuait les bébés dès la naissance est celui qui m’a fait le plus froid dans le dos. Car oui, à moins d’être né blond aux yeux bleus en vertu du programme Lebensborn, les enfants étaient directement envoyés dans les chambres à gaz.

Il me tente beaucoup
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Fonce 😉
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J’entends beaucoup parler de ce livre, l’histoire a l’air tellement dure.
Bonne semaine
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Oui ce n’est pas le livre le plus facile à lire… Bonne semaine également 🙂
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