
Léa est fille unique et a vécu dans une famille stable. Aujourd’hui, elle vit à Lille et c’est elle qui est désormais mariée et maman de jumeaux. Elle a réalisé son rêve en créant sa propre entreprise d’origamis . Tout lui réussit ou presque. Jusqu’au jour où son père, victime d’un AVC, lui fait une révélation fracassante sur son lit d’hôpital. Un aveu qui va remettre en question toute son existence.
Mathou est connue pour ses travaux d’illustrations et donc ses bandes dessinées, ses livres jeunesse. En 2025, elle s’essaie au roman et pour une première, c’est une très grande réussite ! Reconnaissable entre 1000 grâce à sa couverture pas comme les autres (et bien sûr dessinée par ses soins), « Les choses qu’on dit » aurait pu être une énième histoire de secret de famille sauf que Mathou a su manier le sujet à la perfection. Les rebondissements se succèdent tout au long du roman et ne laissent aucune place à l’ennui.
L’autrice joue ici sur la formule : « J’ai quelque chose à te dire » et interroge la signification du mot « chose ». Aussi anodin qu’il puisse paraître, le mot en question est pourtant souvent employé pour parler d’un événement importante, voire grave. Mais les silences peuvent être encore plus cruels, comme en témoigne ici la famille de Léa. Avec beaucoup de justesse, Mathou aborde la parentalité avec tout ce que cela comprend. Et elle le fait avec brio ! Je n’ai pas vu le temps passer et j’ai dévoré ce livre en deux soirs à peine. Alors Mathou, avez-vous prévu d’en faire un deuxième ?!

Un livre à noter !
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