A Toulouse, Lucie prend ses marques pour suivre le cursus Sciences Po. Sacha, la trentaine, en fait de même, depuis qu’il s’est installé avec son copain, loin de sa famille. Colette, jeune retraitée, vient d’être quittée par son époux, après 40 ans de mariage. Ces trois personnages ont une passion commune : la lecture et sont à un carrefour de leur vie. Et c’est à la bibliothèque du quartier qu’ils se rencontrent, à l’occasion d’un club de lecture se réunissant toutes les semaines. L’occasion de partager leur amour pour les livres et bien plus encore.

Etant bibliothécaire, je n’allais pas passer à côté du dernier roman de Julien Rampin ! Le titre, « C’est pas marqué dans les livres » fait bien entendu écho au titre « Lucie » de Pascal Obispo, mais pas que ! Dans le livre, il fait référence à un compte Instagram un peu particulier qui promeut la lecture. L’histoire est donc celle d’un chouette club de lecture au sein d’une petite bibliothèque où chacun fait part de ses coups de cœur et de ses livres favoris. On s’en doute, de ces échanges, découlent des amitiés nouvelles et des situations parfois rocambolesques. En lisant ce récit, on a qu’une seule envie en tant que lecteur : y prendre part.

Julien Rampin a par ailleurs semé par-ci, par-là les noms de quelques-uns de ces acolytes (comme Cynthia Kafka) ou de comptes Bookstagram qui existent vraiment. L’auteur met un petit accent sur l’influence littéraire et ses dérives : les comptes Instagram et Tiktok qui pullulent de photos léchées et de partenariats sans fin, prônant l’esthétisme et la course aux followers parfois au détriment de la qualité de la chronique.

Outre une belle histoire d’amitié, « C’est pas marqué dans les livres » est un plaidoyer pour la lecture, pour l’impact qu’elle peut avoir dans nos vies, au quotidien. Nous sommes bien placés pour le savoir, non ?