
Alix est maman de 3 enfants, mariée et entourée d’amis fidèles et d’un papa aimant. Seule ombre au tableau : sa mère, qui dégaine des remarques désobligeantes quand ce ne sont pas des reproches ou des propos humiliants. Et ça, depuis toujours. Pourtant, Alix ne peut pas couper les ponts, c’est plus fort qu’elle. Malgré les années de souffrance, Alix continue de lui téléphoner, de passer les fêtes de Noël chez elle. Et même lorsqu’elle tombe malade, elle ne peut compter sur son soutien. Alors un jour, lorsque c’est la fille d’Alix qui devient la cible de ses propos, la mère de famille monte au créneau.
Sur la 4e de couverture, il est indiqué que 20% de la population aurait grandi aux côtés d’un parent toxique. Un chiffre qui fait froid dans le dehors et qui nous amène à nous interroger (peut-être) sur notre entourage, et sur ces éléments toxiques. Comment en vient-on à rabaisser, à juger un(e) proche au lieu d’avoir envers lui de la bienveillance ? Une question qui restera sans doute sans réponse.
« Chère maman » est une bande dessinée addictive, pleine de tensions sur les relations toxiques et ici en l’occurrence, une relation mère-fille, représentée par une grande ombre noire menaçante. Sophie Adriansen et Mademoiselle Caroline racontent et décrivent à la perfection l’emprise, le sentiment de culpabilité qui ne cesse de ronger Alix, l’envie de crier. Alors c’est sûr, si on n’a jamais vécu ce genre de relation, on a du mal à imaginer comment une personne comme Alix peut laisser faire, subir sur autant d’années sans jamais se rebeller. Cette bande dessinée est donc une manière pour le commun des mortels de se glisser dans la peau d’une personne sous emprise. Un ouvrage pour ceux qui ont le « mal de mère » mais pas que.
