Frédéric Beigbeder par Frédéric Beigbeder. Cette phrase suffirait à résumer son dernier livre, « Confessions d’un hétérosexuel légèrement dépassé ». L’ouvrage démarre avec le saccage de la façade de la maison de l’auteur dans le sud, suivi de confessions sur la coke. L’écrivain évoque aussi son refuge dans un monastère, son séjour dans le régiment d’infanterie de la marine avant de terminer par son obsession pour le sexe.

Le livre peut paraître prétentieux, sans intérêt, sonner creux, mais dans mon cas j’ai pris plaisir à le lire. Je ne manque presque jamais un ouvrage de Frédéric Beigbeder. Même s’il est parfois difficile d’en résumer le contenu, j’affectionne la plume de l’auteur, les expressions parfois déroutantes et le côté un peu déjanté du type. Je ne cautionne pas toujours son comportement (heureusement), qui est à mille lieues du mien mais je pense que passé un certain âge (le bonhomme a 59 ans au moment où j’écris ces lignes), il faut prendre certaines paroles au second degré. La preuve, l’auteur rit de lui-même, notamment lorsqu’il se parachute parmi les militaires. Il est espiègle, maladroit et ne s’en cache pas.

« Confessions d’un hétérosexuel légèrement dépassé » est un livre original, aussi bien de par son titre que son contenu. Je ne le classerai pas forcément parmi les romans, mais plutôt dans les récits de vie. Outre le fait de se confier sur sa propre vie, Frédéric Beigbeder nous livre son point de vue sur de nombreux sujets actuels. C’est amusant à lire, parfois instructif, et je mentirais si je vous disais que je m’étais profondément ennuyée !