1er septembre 1999, à Saint-Malo : le docteur Godard et ses deux enfants quittent le port à bord d’un voilier pour quelques jours en mer. Peu de temps après, l’annexe du bateau est retrouvé à la dérive, sans l’ombre d’un occupant. L’alerte est donnée mais la famille demeure introuvable. Commence alors une enquête invraisemblable sur plusieurs années, avec des indices mystérieusement disséminés.

Trop jeune à l’époque, je n’avais jamais eu vent de l’affaire Godard jusqu’à ce que je tienne la BD « Disparus » entre les mains. Et comme bien des gens, je suis malheureusement (un peu) fascinée par ce genre d’histoire (glauque, il faut le reconnaître).

Samuel Figuière, Béatrice Merdrignac et Pascal Bresson offrent une bande dessinée-documentaire des plus complètes sur cette affaire. Avec une chronologie dès les premières pages pour ne pas nous perdre, les auteurs et illustrateurs démarrent leur ouvrage avec la découverte d’un crâne en mer avant de remonter jusqu’en 1999, année des faits. On fait alors connaissance avec un médecin aux pratiques parfois occultes mais très apprécié, son couple. On y suit le départ précipité en vacances, et tout ce qui en découle, de la location du bateau, aux premiers contrôles douaniers jusqu’aux perquisitions. Et il est bien question d’une disparition des plus étranges, moins que celle de Ligonnès mais tout de même. On a des traces de sang mais pas de cadavres, des témoins oculaires, des papiers dispersés sur une plage, des ossements et puis finalement une affaire classée, de quoi avoir son lot de frustrations. La bande dessinée m’a donné envie de me plonger davantage dans l’enquête même si je pense qu’elle est assez exhaustive. En tout cas, j’ai hâte de découvrir les prochaines parutions de l’éditeur « Petit à Petit » qui promet d’autres affaires pour le moins passionnantes.