Pyxis est une start-up spécialisée dans l’édition de mangas et de jeux vidéo. C’est une société à l’image de celle de Google : dynamique, novatrice, avec un cadre de vie agréable. C’est également une entreprise qui reçoit tous les six mois de nouveaux stagiaires dans différents domaines : communication, ressources humaine, graphisme ou encore édition. Cette année, il y a notamment Ophélie, qui galère à trouver un logement alors qu’elle laisse le sien et son petit-ami avec à Rennes ; et Arthur qui trompe régulièrement sa copine et qui étudie dans une école prestigieuse. Sur place, le travail et le privé n’ont pas de frontière.

Je ne suis pas une grande fan du roman choral en général ; j’aime bien suivre un voire deux personnages mais ça s’arrête là. La bonne surprise avec « Les Stagiaires » de Samantha Bailly, c’est que j’ai adoré le récit ! J’ai aimé l’esprit de l’entreprise, les différents stagiaires, leur relation avec leurs référents, cette façon de se retrouver après le travail et toutes les galères que l’on connait lorsqu’on est étudiant. Entre les parents qui n’approuvent pas les choix, la difficulté à dénicher un studio, l’argent qui vient à manquer, sans oublier la fameuse question : « Vais-je être embauché à la fin de mon stage ? », l’autrice dépeint avec brio cette période fatidique de la vie d’un jeune adulte. On ne tombe jamais dans le cliché et l’on fait face à cette indépendance que l’on a soudainement avec ses bons et ses mauvais côtés.

On pourrait qualifier « Les Stagiaires » de roman sociologique, puisqu’il est question de la jeune génération, qu’on dénomme X, Y ou Millenials selon l’année de naissance. Qui plus est, le roman est alimenté avec des SMS et des mails, ce qui donne vraiment l’impression de faire partie intégrante de l’équipe ! En bref, un récit plein de fraîcheur, de fougue, d’humour et de complicité.