
Aujourd’hui, Josy a 60 ans. Pour célébrer en grandes pompes son anniversaire, toute la famille est réunie. Mais Josy n’a pas le cœur à la fête. D’ailleurs, elle a préparé sa valise. Elle quitte la maison, son mari, son quotidien qui la ronge. Estomaqués, ses enfants et son époux la voient partir à bord de son van Volkswagen.
Josy s’installe alors provisoirement sur un parking, sur lequel elle rencontre Camélia et son bébé qui sont déjà là depuis un bon moment. Et puis elle intègre le Club des Vilaines Libérées (CVL), où elle fait connaissance avec d’autres femmes qui ont elles aussi, pris leur indépendance d’une certaine manière.
Réalisée par Aimée De Jongh et Ingrid Chabbert, « Soixante printemps en hiver » raconte la renaissance d’une femme. Cette renaissance se place sous le signe d’un nouveau départ qu’aucun membre de la famille ne comprend. Pour tous, il s’agit d’une décision avant tout égoïste. Pour le personnage de Josy, il s’agit de (re)vivre. Avec sa liberté retrouvée et au gré de ses rencontres, la sexagénaire envisagerait même de changer d’orientation sexuelle… Je n’en dis pas plus pour ne pas vous dévoiler toute l’histoire. Toujours est-il que cette bande dessinée m’a énormément plu. C’est un récit moderne, touchant ; c’est une histoire où l’on remarque combien on pense parfois peu aux autres. C’est aussi évoquer un tabou, celui du changement de sexualité. Avec beaucoup de pudeur, Ingrid Chabbert et Aimée de Jongh parviennent à nous emporter dans un récit qui n’est pourtant pas évident à la base. Un très beau roman graphique.
Je comptais la découvrir prochainement, alors je te remercie pour cet avis enthousiaste. 😊
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