Paloma est au collège. C’est une fille réservée, qui s’installe dans le fond de la classe et qui rêve de devenir la meilleure copine de la fille la plus populaire du bahut. « Cliché ! » Me direz-vous. Et pourtant, à l’heure des réseaux sociaux, se montrer sous son meilleur jour et avec les personnes qui comptent, c’est devenu pour certains un enjeu vital ! Paloma parvient à se rapprocher de Louise, une collégienne, très charismatique et qui gouverne sa propre bande. Alors pour s’intégrer davantage à ce nouveau groupe de copines, Paloma s’affiche désormais sur Instagram. Mais c’est sans compter tous les accessoires qu’elle doit acheter pour être à la mode. L’adolescente commence alors un job de baby-sitter le week-end pour payer son shopping. Et il se pourrait bien que le petit Malone qu’elle garde, l’aide à devenir la nouvelle star du collège ! 

« La vie de Paloma : journal d’une instagrammeuse » est littéralement aux couleurs d’Instagram, voyez plutôt la couverture ! Ecrit par Sophie Laroche et disponible aux éditions Fleurus, ce roman ados dépeint avec beaucoup de réalisme l’emprise que peuvent avoir les réseaux sociaux sur nos petites personnes (je ne parle donc pas forcément des ados).

L’histoire m’a beaucoup fait penser à celle d’un autre roman : « Les enfants sont rois » de Delphine de Vigan. On y retrouve un enfant dont la vie est divulguée sur les réseaux et entre les lignes, une mise en garde sur tout ce que nous publions sur la toile. 

Aujourd’hui, plus que jamais, des ados, et même des adultes rêvent de devenir célèbres sur la toile, d’être des influenceurs, voire même de pouvoir gagner leur vie grâce à ça. Et ils sont parfois prêts à tout, comme le démontre ce roman. Mais attention à ce qu’il est possible et ce qu’il est interdit de faire. Attention également à l’addiction que cela peut engendrer. Si Paloma se montre d’abord spontanée dans ces vidéos, elle est rapidement prise dans un cercle vicieux où la pression est omniprésente, où il faut absolument publier une vidéo pour rester dans le coup. Peut-être que ce récit ouvrira les yeux à certains, que ce soit les ados ou même les parents, et qu’on se rendra compte que derrière les écrans, il y a la vraie vie.