Aujourd’hui, Mia, alias Rabbit, entre en maison de repos. Dans neuf jours, elle ne sera plus de ce monde. Rabbit a en effet perdu son combat contre la maladie qui la ronge depuis plusieurs années. Face à la mort, elle peut compter sur le soutien de ses proches. Il y a Jack et Molly, ses parents, totalement inconsolables à la vue de ce qui arrive à leur fille unique. Il y a aussi Davey et Grace, son frère et sa sœur. Il y a également Marjorie, sa meilleure amie. Et enfin, Juliet, 12 ans, sa fille, qu’elle élève seule.

Au fur et à mesure que les jours passent, l’espoir s’amenuise et le chagrin se fait plus grand.

Je ne vais pas vous préserver ; « Les derniers jours de Rabbit Hayes », c’est une lecture très très triste, qui m’a arraché une petite larme. On sait dès le départ que le personnage principal est condamné et l’auteure ne nous donne aucune raison d’espérer un quelconque happy end.

Les neufs jours qui séparent Rabbit de la mort sont racontés à travers les yeux de ses proches. Le récit nous permet ainsi de faire connaissance avec l’ensemble de son entourage. Anna McPartlin revient aussi dans le passé, en évoquant dans certains chapitres la jeunesse très rock’n’roll de Rabbit. Aussi le voyage émotionnel est intense. Entre les parents qui doivent faire face à la mort de leur enfant unique et la garde de Juliet, c’est toute une palette d’émotions plus tristes les unes que les autres par laquelle passe le lecteur. L’histoire de Rabbit permet à l’écrivaine d’aborder la question du deuil. Car si la mort n’est pas évidente pour celui qui part, elle est aussi douloureuse pour ceux qui restent. Un récit tout en retenue, qui aborde la vie avec un optimisme rare.