A 16 ans, Travis Coates est frappé par une leucémie incurable. Sur son lit de mort, l’adolescent accepte une proposition farfelue des médecins : cryogéniser sa tête dans l’espoir que les progrès scientifiques permettront un jour de la greffer sur le corps d’un donneur. Cinq ans plus tard ; Travis renaît. Il a toute sa tête, mais se retrouve dans le corps d’un autre. Il a toujours 16 ans, mais tout ce qui se trouvait autour de lui auparavant a changé : ses parents ont un peu vieilli, la maison a changé, le lycée aussi, son meilleur ami a grandi, tout comme Cate, sa petite-copine, qui a désormais 21 ans. Heureux de revivre, Travis va pourtant déchanter face à tous ces nouveaux obstacles.

Perdre la tête peut nuire à la santé amoureuse. Cette phrase n’est pas à prendre au sens figuré comme on pourrait le penser. Car, dans le roman de John Corey Whaley, nous sommes face à une prouesse médicale ; il est désormais possible de greffer une tête sur le corps d’un donneur. Lorsque Travis décide ainsi de cryogéniser sa tête, il le fait sans grand espoir et pourtant, la science va avancer bien plus vite que prévu et le jeune homme va devoir faire face à une situation inédite : s’il a conservé son âge, le temps, lui, ne l’a pas attendu.

« A la poursuite de ma vie » mêle vie quotidienne et science-fiction. Il aborde plusieurs thématiques importantes, à savoir : la maladie lorsqu’on est jeune, le temps qui passe, mais aussi la famille et l’amour. Beaucoup pensent que les romans adolescents/ jeunes adultes sont légers et mal écrits. Peu savent qu’ils abordent des sujets d’actualité et qu’ils ne destinent pas seulement à un jeune public. Personnellement, j’ai beaucoup aimé cette lecture. Elle nous fait entrevoir le champ des possibles, donne des clés, de l’espoir, évoque les progrès de la science qui cherche toujours à repousser les limites. Et je suis persuadée que ce qui est aujourd’hui une simple fiction pourrait bien devenir réelle d’ici quelque temps.