petit garçon noir

Dans la peau d’un noir

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Dans la peau d’un noir

Entre octobre 1959 et août 1960, l’écrivain et journaliste J.H Griffin décide de réaliser une expérience hors du commun : se transformer en un homme noir. Objectif ? Se confronter à la réalité de l’existence d’un noir dans le sud des Etats-Unis. Pour ce faire, l’auteur va faire appel à plusieurs médecins. Ces derniers vont lui prescrire des médicaments habituellement utilisés dans d’autres circonstances. A cela, s’ajoutent des séances de rayon, l’usage d’un colorant à appliquer directement sur la peau et le rasage du crâne. Pour sa sécurité, J.H Griffin a pensé à tout : il a prévenu le FBI et offrira son reportage au magazine Sepia. Il va également se couper des siens le temps de l’expérience et n’appellera que ponctuellement sa famille pour prendre et donner des nouvelles.

Bien que l’esclavage ait été aboli, dans le sud, la ségrégation des noirs persiste. Les personnes de couleur sont perçues comme des citoyens de seconde zone. Le racisme est omniprésent : dans la rue, dans les transports en commun et dans tous les lieux publics. J.H Griffin va traverser au total cinq Etats et être confronté à toute sorte de situations. En étant noir, les petites choses du quotidien s’avèrent très difficiles. Un noir n’a pas le droit de regarder une femme dans les yeux, doit céder sa place au blanc dans le bus. On ne lui fait aucune faveur, il faut presque parfois mendier pour obtenir de la monnaie ou avoir le droit d’acheter dans un magasin. En plus du racisme ordinaire et des insultes, J.H Griffin doit faire face aux préjugés. Pour bon nombre de blancs, les noirs aiment vivre dans la misère, ont une vie sexuelle très développée (d’ailleurs ils en sont très curieux) et s’apparentent plus à l’animal qu’à l’être humain. 
 
J’ai découvert « Dans la peau d’un noir » un peu par hasard sur la toile. Et en préparant cette chronique, j’ai aussi appris qu’un film avait été adapté en 1964. Il n’est donc pas impossible que j’y jette un œil à l’occasion. Toujours est-il que J.H Griffin a eu un sacré courage à l’époque pour entreprendre ce qu’il a fait. La discrimination faite aux noirs est tout simplement atroce. Les situations décrites par l’auteur  dans son journal de bord sont choquantes. Pour parfois un simple regard, le noir se fait courser dans la rue. Il ne peut pas manger à la table d’un restaurant, prendre le bus comme tout le monde sans avoir d’ennuis. Alors bien sûr, sur son chemin, l’auteur fait aussi de belles rencontres, des personnes loin d’être racistes, prêtes à aider, mais elles restent très minoritaires dans le sud. Si aujourd’hui l’esclavage a été aboli depuis longtemps, le racisme lui, est encore malheureusement bien présent. En témoignent les nombreux faits divers l’an dernier aux Etats-Unis. 

8 réflexions sur “Dans la peau d’un noir

  1. C’est un livre qu’il faut avoir lu absolument … Je l’avais dévoré des sa sortie , j’ai envie de le relire. , je suis sûre qu’il est toujours d’actualité . Quel courage ! ( à lire également si ça vous est possible : Masque Noir Masque Blanc …) bonnes lectures à venir. …

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  2. Ma documentaliste préférée me l’avait confié à lire il y a quelques mois. J’ai trouvé assez fascinant le courage de cet homme. J’ignorais qu’il y avait un film.
    Malheureusement, plus de 50 ans après, c’est toujours d’actualité.

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