Chaque matin, un pêcheur part en mer en Bretagne, abandonnant sa chère bigoudène au foyer. Ces derniers temps, les récoltes sont maigres. Et aujourd’hui sera un jour encore pire. Emporté par un chalutier, son canot dérive dans l’Atlantique. Son acolyte parvient à rentrer sur la terre ferme. La femme du marin quant à elle, attend désespérément sur le port, craignant le pire, la larme à l’œil. Pendant qu’il arrive tout à un tas de péripéties à son cher marin, la bigoudène se rend chez une vieille sorcière lisant l’avenir dans les crêpes. Celle-ci est persuadée d’ailleurs que son pêcheur navigue vers Cuba. Totalement convaincue, la femme se prend un billet pour une croisière destination les côtes cubaines. Objectif : retrouver son mari.

« Un océan d’amour » est une bande dessinée qui figure dans la sélection officielle du Festival d’Angoulême pour l’année 2015. D’abord réticente à l’idée de la lire (il s’agit d’un roman graphique) parce qu’il n’y avait pas de texte (et j’avoue que je n’aime pas trop quand il n’y a rien à lire), j’ai finalement succombé à la tentation, à la vue des nombreuses critiques positives sur la toile. Eh bien figurez-vous que j’ai changé d’avis et j’ai adoré ! Le dessin est magnifique, les bouilles des personnages craquantes et l’histoire vraiment touchante. On pourrait, tout comme la bigoudène, avoir la larme facile tant le récit est à la fois beau et tragique. Le support quant à lui, est original. Lupano et Pannaccione, les auteurs-illustrateurs ont fait en sorte que l’album ressemble à une boîte de sardine ; un clin d’œil à leur personnage des mers qui en mange des tonnes à tel point qu’il en est dégoûté. Une belle bande dessinée, aussi bien d’un point de vue intérieur qu’extérieur.