Vaughan est un homme marié et a deux enfants. Il n’a aucun problème de santé, ou presque… Car voyez-vous, il y a ce fameux jour où il a tout oublié de sa vie. Il n’a pas eu d’accident, non, mais il ne se souvient de rien. Totalement amnésique, il ne sait plus qu’il est professeur, qu’il a une famille et que son divorce sera bientôt prononcé. Alors quand il revoit Maddie, il en tombe amoureux comme au premier jour. Seulement, contrairement à lui, Maddie n’a rien oublié.

Voilà une lecture légère qui plaira sans aucun doute à la gent féminine (et aux hommes peut-être aussi, après tout ce n’est pas vraiment un récit à l’eau de rose). En plein divorce, Vaughan va pourtant tout faire pour reconquérir le coeur de sa femme et il est prêt à tout pour y parvenir. Car Vaughan sait qu’il a changé depuis qu’il n’a plus la mémoire ; c’est un autre homme. Il se met à conduire (alors qu’il n’a pas le permis) et a arrêté de boire (alors qu’il rentrait souvent éméché). La seule chose qui n’a pas vraiment bougé, c’est la passion qui l’anime lorsqu’il parle de son métier.

John O’Farrell nous livre avec « L’homme qui a oublié sa femme » un roman quelque peu chick-lit drôle et empreint d’émotions. Même s’il fut un odieux personnage par le passé, il est quasiment impossible de ne pas avoir de la compassion pour cet homme atteint soudainement d’une maladie neurologique. Si certains passages tirent cependant en longueur, on s’amuse beaucoup au fil du récit. Les relations conjugales, la famille, la maladie sont autant de thèmes traités par l’écrivain en un seul et même volume. De quoi donner à réfléchir sur son propre passé et sur la perception que nous pouvons avoir de certains événements.