Un printemps à Tchernobyl

26 avril 1986 : c’est la catastrophe à Tchernobyl , le cœur du réacteur nucléaire n°4 est en train de fondre. Un nuage radioactif s’étend sur des milliers de kilomètres et fera, sans le savoir, de nombreuses victimes. Dans les villes situées aux alentours de la centrale, la population est évacuée en urgence. La vie s’arrête. Emmanuel Lepage est encore jeune, il suit sans réellement comprendre les événements à la télévision. En 2008, le dessinateur décide de se rendre sur les lieux du drame avec d’autres artistes pour témoigner de ce qu’il reste, par le biais d’un carnet de voyage. Certains quartiers ont été pillés. A d’autres endroits, la nature a repris le dessus. Quelques 2000 hommes travaillent encore sur place et se relayent continuellement. Contre toute attente, la vie continue.

Je tiens tout d’abord à dire que le dessin de cette bande-dessinée est sublime. A son arrivée en Ukraine, Emmanuel Lepage nous délivre des planches pleines de noirceur. Des couleurs sombres pour témoigner de l’horreur qui s’est déroulée là-bas, en Ukraine, de l’ambiance qui règne dans les villes fantômes. Mais comme le souligne l’auteur, la vie a fini par reprendre son cours pour les habitants. Les couleurs se déploient peu à peu pour illustrer des décors majestueux. Digne d’un roman, « Un printemps à Tchernobyl » m’a beaucoup fait penser à « La nuit tombée » d’Antoine Chopin, ne serait-ce qu’à cause de son sujet.  Une bande dessinée riche, travaillée et qui, malgré son thème, finit par éblouir le lecteur.

4 réflexions sur “Un printemps à Tchernobyl

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