Après avoir travaillé près de dix ans dans la finance, Besse jette l’éponge et emménage à Abbeyfield, dans les Cotswolds, au sud de l’Angleterre. La région est connue pour avoir inspiré Jane Austen et c’est bien précisément pour cela que Besse a décidé d’y ouvrir une librairie-salon de thé qui lui est dédié. Alors que les travaux s’achèvent et que l’ouverture est imminente, voilà qu’une des habitantes est découverte morte dans l’arrière-boutique. Dès lors, Besse est considérée comme la première suspecte.

C’est dans le cadre du club de lecture auquel j’appartiens que j’ai lu « Meurtres & Préjugés », le premier volume d’un cosy mystery imaginé par Lorie Forêt. Alors, le cosy mystery est un genre que je ne lis que très rarement (c’est mon second, pour vous dire), mais étant donné que le thème choisi était l’automne et que dans cette histoire, il y est (un peu) question de Jane Austen, j’ai cédé !

Alors, nous avons affaire à Besse qui s’apprête donc à ouvrir un local spécial Jane Austen (c’est là qu’on se rend compte qu’on baigne dans la fiction, car j’ai du mal à imaginer un tel commerce survivre dans la « vraie vie »), tout mignon, tout chouette, mais voilà parfois c’est trop beau pour être vrai. C’est là qu’on ajoute un cadavre, histoire de pimenter le jeu !

La plume est fluide, le décor sublime (exception faite de la personne gisant au sol, bien entendu) et les codes du cosy mystery respectés. Point de romance à l’horizon comme c’est le cas dans certains romans qui portent cette étiquette et c’est très bien ainsi. Mieux vaut rester concentré sur l’enquête ! Rondement bien menée, elle permet à Besse de se faire innocenter tout en débusquant le véritable criminel. Si le récit est idéal pour la saison, je m’en tiendrais cependant à ce premier volet ; mon goût pour les sagas n’est pas vraiment prononcé et comme dit, lire un cosy mystery c’est bien, mais à petite dose seulement.