Ce sont des poèmes en prose, courts, qui vont à l’essentiel. Dans son recueil, « Lait et miel », Rupi Kaur parle de féminité, d’amour, mais de choses aussi plus dures comme la violence ou les abus sexuels. L’ouvrage se découpe en quatre chapitres que sont : souffrir, aimer, rompre et guérir. Outre les écrits, Rupi Kaur parsème des dessins pour illustrer ses propos. Il n’y a pas de majuscules, de rimes, de ponctuation, ce qui pourrait surprendre le lecteur lambda qui se souvient comme moi des poésies apprises à l’école. Mais nous sommes à une autre époque, et la poésie est un style.

J’ai découvert Rupi Kaur lorsque j’étais jury du Prix de lecture à voix haute à Sarreguemines. A travers la parole de lycéens, j’ai découvert sa poésie, été interpellée par ses mots. Je me suis notée la fameuse référence « Lait et miel » sur ma liste de livres à lire. J’ai été surprise par la forme, par le fond aussi qui fait très exutoire. On passe de la souffrance à la rédemption, d’une parole lacérée à des propos libérateurs. Telle une thérapie, la poésie de Rupi Kaur parvient à mettre des mots sur les maux. Nul doute que je lirai ses autres écrits !