
A 6 ans, Anaïs s’apprête à faire sa rentrée en CP, non sans une once d’inquiétude. Manque de concentration, lenteur, solitaire, tête en l’air, sa dernière maîtresse a mis en garde sa maman : si la fillette ne se ressaisit pas, elle risque de rencontrer des difficultés durant sa scolarité. Prise de doute, la maman enchaîne les rendez-vous avec les spécialistes jusqu’au verdict final : Anaïs a un Trouble du Déficit de l’Attention sans Hyperactivité (TDAH), avec une prédominance inattentive, ce qui explique le pourquoi du comment. Commence alors un long parcours du combattant fait de paperasses, de médecins et de paroles pas toujours entendues ou bienveillantes.
Le TDAH est un trouble du neurodéveloppement qui peut s’avérer handicapant au quotidien. Celui-ci toucherait 6% des enfants d’âge scolaire et 3% des adultes. Avec une journée nationale de sensibilisation le 12 juin, le TDAH reste encore un trouble méconnu, voire incompris. Pourtant, les ouvrages, les articles et les reportages se multiplient sur le sujet. Certaines personnalités, comme la chanteuse Louane ou l’humoriste Jérémy Ferrari, en ont parlé ouvertement, pour briser le tabou.
Dans cette bande dessinée intitulée « La tête dans les nuages : quand le TDAH s’invite à la maison », on découvre le témoignage d’Anaïs et Céline Bailleux. Des premiers soupçons à la prise en charge, en passant par les difficultés à la maison, à l’école, sans oublier le coût, le scénario relate à la perfection leur vécu. Emmanuelle Friedmann les a d’ailleurs aidées pour partager au mieux leur expérience. Les dessins sont attrayants, les touches d’humour ne manquent pas. On se prend de compassion pour les personnages, et si l’on n’est pas concerné par le TDAH, l’ouvrage reste un bon moyen de l’appréhender.
