
A 10 ans, Lissa n’est pas une petite fille des plus heureuses. Négligée à la maison, elle est aussi harcelée à l’école. Mais contrairement à bon nombre d’enfants harcelés, Lissa ne se laisse pas faire. Pis, elle parvient même à se débarrasser une bonne fois pour toute de sa harceleuse. Une fois adulte, elle décide de devenir infirmière. Une vocation ? Pas tout à fait… Car si Lissa se sent désormais utile et respectée dans son métier, elle sait aussi qu’avec sa casquette, elle dispose de bien d’autres avantages. Comme celui de recueillir des confidences et de connaître tous les secrets de famille.
« L’infirmière » est un thriller domestique de Valérie Keogh, qui s’inscrit dans la lignée de celui de « La femme de ménage ». Le personnage de Lissa est malaisant. C’est une fille solitaire, qui vit dans un studio sommaire et qui semble se démener uniquement pour que sa maman puisse bénéficier des soins qu’il lui faut en clinique.
Le début du livre est plutôt rythmé et laisse ensuite place à une suite qui s’écoule de manière plus tranquille. On est loin du récit gore ; on se situe plutôt dans la psychologie du tueur (enfin de la tueuse), avec le passif tourmenté de Lissa, son isolement et son côté un brin parano. Il n’empêche que Valérie Keogh arrive à nous surprendre à plusieurs reprises et à créer une atmosphère des plus pesantes, grâce à un personnage principal omniprésent et des dialogues très ponctuels.
