Patiente n°99

1888, San Francisco : Lorsque sa soeur est envoyée à l’asile pour des troubles mentaux, Charlotte masque son identité et fait semblant d’être folle pour être elle aussi internée. Objectif : retrouver Phoebe et sortir de là au plus vite. Elle devient alors la patiente n°99 à Goldengrove. Mais sur place, la tâche s’avère bien plus complexe que prévue. L’asile de San Francisco dispose de différents secteurs où les femmes sont internées en fonction de leur pathologie. Et ce n’est pas tout. En tentant d’y retrouver sa soeur, Charlotte se rend compte d’un autre problème : la plupart des « patientes » ne sont pas malades et n’ont rien à faire là.

En attendant de lire un jour l’enquête de Nellie Bly, qui s’est justement infiltrée dans un asile, j’ai jeté mon dévolu sur le roman de Greer Macallister, « Patiente n°99 ».

Si j’ai regretté quelques longueurs qui m’ont fait hésiter à poursuivre parfois ma lecture, je suis allée au bout du récit. Au XIXe siècle, les femmes sont envoyées à l’asile pour de nombreux faux prétextes. On les dit hystériques, idiotes, mythomanes, mais derrière ces motifs, se cache souvent une famille désireuse de rentrer dans les cases. Une simple maladie, le refus d’épouser un homme qui a été promis, ou une humeur changeante et c’est direct la case asile. Sur place, les traitements sont on ne peut plus douteux : bain d’eau glacée, immobilité, isolement et j’en passe. Tout comme dans les camps de concentration bien plus tard, elles servent de cobayes pour de nouveaux traitements ou simplement des idées farfelues.

L’atmosphère est pesante et lorsqu’on pense que la solution se trouvera de l’autre côté de la porte, Greer Macallister nous surprend encore. Un roman qui fait froid dans le dos mais qui ferait une excellente série télévisée !

Une réflexion sur “Patiente n°99

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