
William Shakespeare est LE grand dramaturge du XVIe siècle. Mais entre 1585 et 1592, alors qu’il est marié est père, le jeune homme disparaît sans laisser de trace. Personne encore à l’heure actuelle n’est en mesure de dire où était Shakespeare entre ses 21 et 28 ans. Alors, Stéphanie Hochet, autrice, se met à imaginer ce qui aurait bien pu se passer durant ces « années perdues ».
Avant ma lecture, je ne connaissais absolument pas cette anecdote concernant Shakespeare. Il est quand même assez dingue de disparaître (et de réapparaître surtout) sans savoir ce qu’il s’est passé. Et ça l’est encore plus lorsqu’on se dit que l’écrivain avait tout de même des attaches : une femme, une famille et qu’il se soit tout bonnement volatilisé.
On sait que le dramaturge est devenu très tôt père dans sa vie, de trois enfants et qu’il n’aspire qu’à une chose : devenir acteur. Il essaie alors de s’intégrer à des troupes en quête d’un remplaçant, de se faire un nom à Londres, quitte à faire des sacrifices.
Au destin de William, Stéphanie Hochet apporte sa touche personnelle, en évoquant ponctuellement au cours du récit sa propre vie, la façon dont Shakespeare est entrée dans la sienne, mais d’autres éléments de l’ordre de l’intime, comme son androgynie, l’envie de fuir ou de suicider. Une très belle surprise, un excellent roman qui nous en apprend beaucoup sur cet auteur du théâtre élisabéthain !
