
Franck était photographe professionnel, jusqu’à ce qu’il décide de changer de vie. Souhaitant devenir écrivain, il se met en quête de petits boulots lui permettant de se libérer du temps pour écrire. C’est comme ça qu’il devient manœuvre. Mais pour être choisi par une majorité de clients, Franck voit ses tarifs au rabais, un peu trop même. C’est ainsi qu’il bascule dans la pauvreté.
Ce roman n’a pas été choisi au hasard ; il faisait partie de la sélection du jury de Bitche pour le prix littéraire Marguerite Puhl-Demange auquel j’appartenais cette année. Il était en compétition avec deux autres sur ce secteur : « Le grand secours » de Thomas B. Reverdy et « Et vous passerez comme des vents fous » de Clara Arnaud. « A pied d’oeuvre » a séduit le jury et se retrouve désormais en finale à Metz.
L’ouvrage est une autofiction de Franck Courtès. D’après mes recherches, ce dernier a déjà fait part dans un précédent livre de son abandon de la photographie. Comment en vient-on à laisser tomber un job qui rapporte gros pour une passion et des rêves qui ne se réaliseront peut-être jamais ? Notre héros garde espoir et préfère se consacrer à son projet, quitte à vivre de façon moins décente. S’agit-il de courage ? Certainement ! D’inconscience ? Peut-être un peu quand même par les temps qui courent. Toujours est-il qu’avec sa plume franche et directe, l’auteur nous embarque facilement dans son quotidien pas toujours facile. Un témoignage sincère avec une pointe d’autodérision bien nécessaire.
