
Dans le train de 8h05 qui relie Hampton Court à Londres Waterloo, on croise tout un tas de personnages. Il y a Iona, qui s’installe toujours dans la même voiture, accompagnée de Lulu, son bouledogue. Difficile de passer à côté avec son look atypique. On y retrouve aussi Emmie, qui s’apprête à se marier ; Martha, une collégienne qui se fait harceler ; Sanjay, un infirmier et Piers, qui pensait tout connaître de la Bourse. Iona a toujours surnommé les passagers autour d’elle, à défaut de connaître leur véritable identité. Ce qu’elle ignore, c’est qu’elle aussi est affublée de synonymes. Ils ne se sont jamais parlés, jusqu’au jour où l’un d’entre eux commence à s’étouffer avec un grain de raisin. Le début des emmerdes ? Pas vraiment. Plutôt celui d’une belle amitié.
Si vous prenez les transports en commun, le roman « Les voyageurs du train de 8h05 » vous rappellera sans doute bien des choses. Le récit de Clare Pooley nous fait voyager à bord d’un même train, où l’on croise presque toujours les mêmes passagers. Des passagers qui ont pour règle de ne pas s’adresser la parole jusqu’au drame. Et puis, de fil en aiguille, les préjugés vont se faire la malle et laisser la place aux échanges, à l’amitié, au bon temps et au soutien.
Il m’a fallu quelques dizaines de pages pour être bien plongée dans l’histoire, car je m’emmêlais les pinceaux avec les différents personnages, bien qu’ils aient chacun leur caractère. Et évidemment, comme dans chaque roman choral, on s’attache forcément plus à certains qu’à d’autres. En somme, c’est un roman qui se lit bien, mais qui n’est pas incontournable non plus.
