Un peu trop tôt

Adrien et Emilie rêvent d’avoir un second enfant. Leur vœu se réalise, et c’est une nouvelle aventure qui commence. Néanmoins, Emilie vit une grossesse bien plus difficile que la première : nausées, fièvre, maux de ventre. Si elle ne se fait guère de souci les premiers mois, son état de santé l’incite à consulter par la suite. A la 34e semaine, la voici contrainte d’accoucher alors que les poumons de sa petite fille ne sont pas encore totalement formées. Commence alors un long calvaire.

Aucune grossesse ne se ressemble et il en vaut de même pour l’accouchement. On dit souvent que certaines pensées ou certaines décisions sont dues à l’instinct maternel. Dans la bande dessinée intitulée « Un peu trop tôt », l’instinct d’Emilie ne ment pas : il se trame quelque chose au sujet de la santé de sa petite fille. Et il faudra malheureusement qu’elle atteigne le dernier trimestre pour être prise au sérieux. Entre un accouchement d’urgence sans l’être aimé à ses côtés, la naissance prématurée et tout ce que cela engendre, mais aussi le départ de l’hôpital tout en y laissant son bébé, la jeune femme semble vivre un véritable cauchemar. A cela, il faut ajouter un enfant de deux ans déboussolé et un papa qui vit les choses à sa manière, en bref, ce qui devait être un moment magique s’est transformé en calvaire.

A sa façon, la Grande Lizon raconte son histoire à travers cette bande dessinée disponible aux éditions Leduc Graphic. Culpabilité, solitude, peur, chagrin, l’illustratrice a connu des hauts et des bas pendant plus de neuf mois. Et si l’on sait que le dénouement est heureux dès la lecture de la première page, on ne peut s’empêcher d’avoir une boule au ventre tout du long. Voilà une histoire qui devrait parler à bon nombre de couples et qui permettra sans doute de lever (encore) d’autres tabous sur la maternité.

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