
Angoulême, c’est LA ville de la BD, c’est LE festival à ne pas manquer en début d’année pour les passionnés. Réputé aux quatre coins du monde, il rassemble en un même lieu auteurs, illustrateurs, professionnels et amateurs pour partager une seule et même passion : les bulles !

J’ai eu enfin l’occasion de buller pendant deux jours dans l’ensemble de la ville, car le festival ne se limite pas à une seule et même place ; c’est l’effervescence partout ! On mange BD, on boit BD, on dort BD !
Dès l’arrivée en gare, le ton est donné : on y croise journalistes, amateurs, mais aussi professionnels armés de leurs planches. Dans la ville, de nombreux murs sont recouverts des personnages les plus classiques. De longues banderoles sont disposées dans les rues, à l’instar des décorations de Noël pour aiguiller le visiteur. Le fauve est omniprésent pour guider ceux qui n’ont pas trop le sens de l’orientation, et qui viennent de loin. Par ailleurs, des navettes gratuites sont mises à disposition pour réaliser le circuit dans de bonnes conditions.

Cette année, pour la 41e édition, le Festival international de la Bande Dessinée d’Angoulême a notamment mis à l’honneur Tardi, Mafalda et le Journal de Mickey.

Pour commencer, direction l’expo « Tardi et la Grande Guerre ». L’auteur est connu pour avoir réalisé de nombreuses bandes dessinées sur le sujet, et centenaire oblige cette année, un coup de projecteur a été mis sur ses œuvres. Très belle exposition, très belle mise en scène. Outre les planches, nous pouvons y apercevoir un cimetière, ainsi que le portrait marquant et touchant d’un soldat, croqué à partir d’un film portant sur les préparatifs de la guerre. Au musée de la bande dessinée, une autre expo, intitulée « Nocturnes », visible depuis décembre, a également retenu mon attention. Celle-ci portait sur l’onirisme en bande dessinée. La salle a été aménagée de façon originale, avec des lits de toutes sortes, faisant parfois référence à nos pires cauchemars.

L’espace SNCF Polar présente quant à lui, sa sélection BD, et organise plusieurs animations (concours, quiz, jeu de l’énigme, etc.) Il s’agit d’un endroit incontournable du festival, où l’on est très bien accueilli et où petits et grands peuvent s’amuser à se déguiser, à jouer et à récolter des lots.
Le Monde des Bulles sur le Champ de Mars regroupe les plus grandes maisons d’édition, et réunit des centaines d’auteurs. Il faut s’armer de patience pour obtenir une dédicace (il faut aussi avoir le « ticket gagnant », mais ça c’est une autre histoire). J’ai privilégié l’ambiance et la discussion avec les illustrateurs, aux longues files d’attente. J’ai ainsi pu échanger quelques mots notamment avec Romain Ronzeau et Derf Backderf, et avec d’autres auteurs, un peu moins connus (mais tout aussi sympathiques) pour mon plus grand plaisir.

Sur le parvis de l’hôtel de ville, Mickey a pris ses quartiers pour célébrer le 80e anniversaire de son journal. Indémodable, indétrônable, la petite souris est toujours la première dans le cœur des enfants. Non loin de là, Mafalda, l’Argentine, a déposé ses valises à l’espace Franquin pour souffler ses 50 bougies. Une jolie exposition retrace les premiers coups de crayon de Quino, les différents personnages de la bande dessinée, le tout dans une mise en scène drôle et agréable. Cela m’a d’ailleurs donné envie de me plonger davantage dans son histoire, au même titre que les livres de Tardi. L’auteur Quino était attendu d’ailleurs sur le festival pour une conférence. Malheureusement, à cause de problèmes de santé, ce dernier n’a pu se déplacer. Des proches ont pris le micro pour évoquer son œuvre. Une rencontre très intéressante, qui démontre que le contexte dans lequel est créée une bande dessinée peut parfois avoir une importance capitale.

Les plus jeunes ont aussi eu droit à d’autres expositions (et des ateliers) avec leurs héros préférés, tels que Les Légendaires, mais aussi Ernest et Rebecca. Les plus grands ont pu se rabattre sur l’expo du Transperceneige (de la BD au film), l’expo Marion Fayolle, ou encore l’expo Corée.
De son côté, l’espace para-BD est consacré à tout ce qui gravite autour des bandes dessinées. Figurines, livres d’occasions et autres objets collectors font la joie des passionnés. L’espace Jeunes Talents, est, comme son nom l’indique, dédié aux nouveaux auteurs, mais aussi à la BD numérique, qui prend de l’ampleur.
Je suis donc revenue de ce petit séjour enchantée et la tête pleine de bulles ! N’hésitez pas à vous rendre à ce festival annuel, qui fera de vous un accro de la BD !

Qu’est-ce que ça donne envie ! Mon chéri a promis de m’y emmener l’année prochaine, sans la petite. J’espère qu’on se baladera dans la ville également (et surtout qu’il ne changera pas d’avis entre temps ;-)) En tout cas merci pour cette jolie visite.
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La balade dans la ville sera incontournable si ça peut te rassurer puisque tu la parcours de toute manière 😉 Tu verras, c’est super !
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