
Dans une grande ville en hiver : Louise est une étudiante qui vient d’emménager dans son petit studio. Elle ne connait pas grand-monde et subit sa solitude, tandis que les jours se suivent et se ressemblent. Un jour, elle fait la connaissance d’une mamie qui n’est autre que sa voisine d’immeuble. Cette petite dame, qui s’appelle Andrée, a toujours la bougeotte et le sourire aux lèvres, ce qui plait d’emblée à Louise. Ensemble, elles multiplient les balades et les discussions. Louise lui fait part de ses rêves tandis qu’Andrée lui raconte son enfance et son histoire d’amour. Mais au fur et à mesure des saisons, les souvenirs se font de moins en moins précis.
« Quand j’ai froid » est une BD sans texte pour les adultes (si, si, ça existe) imaginée par Valentine Choquet. Si la couverture m’a plu tout de suite, l’histoire m’a tout autant charmée. Que de poésie ! De bons sentiments ! Les deux personnages sont attendrissants et tellement attachants. On aimerait vieillir comme Andrée, avoir la banane malgré les épreuves de la vie, voir le meilleur en chacun. On aimerait que chacun de nos voisins soit aussi bienveillant. Ce roman graphique parle d’amitié intergénérationnelle, d’entraide, de métamorphose. Alors que Louise se transforme en un joli papillon, Andrée va petit à petit s’effacer.
C’est beau et triste comme la vie ; c’est à la fois doux et mélancolique ; bref c’est une lecture-bonbon, qui laisse libre cours à notre interprétation et qui nous incite discrètement à savourer chaque petit plaisir qui s’offre à nous.
