Rosine, une femme ordinaire, connue pour être sympathique et toujours de bonne humeur, tue un jour ses deux filles dans le bain. Manon et Chloé ont été tout simplement noyées. Qu’est-ce qui a poussé cette mère si aimante à commettre l’irréparable ? Pour tenter de le savoir, Clélia, qui enquête sur la personnalité des meurtriers, va tenter de savoir si un traumatisme quelconque aurait poussé Rosine à faire cela.

« Rosine une criminelle ordinaire » est un roman de Sandrine Cohen, qu’il est possible de découvrir aux éditions J’ai Lu et qui a obtenu le Grand Prix de la littérature policière en 2021. L’histoire démarre comme celle de Leïla Slimani, « Chanson douce », avec le meurtre. Puis, on revient en arrière pour essayer de savoir pourquoi. La comparaison s’arrête là, et l’infanticide va nous plonger dans l’enfance de Rosine. Une enfance qui s’avère loin d’être glorieuse et qui cache bien des secrets.

En parallèle au passé, le lecteur se retrouve face aux jurés qui doivent décider, non pas si Rosine est coupable ou non, mais de la durée de sa peine, et c’est là qu’on peut prendre parti. Comment condamner encore plus une femme qui vient de tuer et donc de perdre ses deux enfants ? Faut-il prendre en compte les dégâts psychologiques qui ont amené Rosine à faire cela ? Peut-on juger sans être soi-même parents ? Dur dur ! Si mon choix n’a pas été le même que la décision finale, j’ai été surprise des souvenirs qui peuvent rester bien enterrés envers et contre tout, et des répercussions que certains gestes peuvent avoir inconsciemment sur notre propre comportement.