
Jojo, alias Jonas dans « la vraie vie » est un monstre affreux et il aime en jouer. C’est pour cela d’ailleurs qu’il s’est caché sous le lit. Pour faire peur. Manque de bol, il semble être tombé sur le seul enfant sur lequel ses cris, ses griffes et ses grimaces ne font aucun effet. Jojo a alors regorgé d’inventivité. En apprenant à rouler des yeux, à imiter l’araignée ou à prendre différentes voix. En vain. Va-t-il parvenir à ses fins ? Ou déclarer forfait ?
J’avais déjà croisé « Jojo l’affreux » dans les rayons pour enfants, mais je ne m’étais jamais attardée sur l’album de Dita Zipfel et Mateo Dineen, paru aux éditions Margot. Pour être affreux, Jojo l’est véritablement. Il suffit de l’apercevoir pour s’en rendre compte. Cette boule de poils sur pattes au regard édenté est loin d’être séduisante. Et pourtant, le petit garçon chez lequel il vit ne semble pas être effrayé. Jojo décide de lui faire part de son désarroi au travers d’une longue lettre. Confidence pour confidence, cette dernière revient sur ses origines, sa famille et son parcours pour devenir le monstre parfait. C’est à la fois drôle, original, même mignon. C’est un monstre qui pourrait faire penser aux moutons qu’on trouve parfois sous notre lit, les dents en moins. Alors, qui sera la prochaine victime de Jojo ?