
Mère de deux enfants, Myriam travaille au sein d’un cabinet d’avocats et ce, malgré les réticences de son mari. Pour faire face au nouvel emploi du temps de la famille, le couple se met en quête d’une nounou. Après un grand casting, les deux amoureux posent leur regard sur Louise. C’est un coup de cœur. La nounou a de bonnes références et elle semble sérieuse. Dès le départ, Louise conquiert le cœur des enfants et va prendre une grande place au sein du foyer. La nounou ne s’occupe pas seulement des petits ; elle prépare également des plats délicieux pour toute la famille, fait le ménage, ou encore la couture. Au fil du temps, Louise devient dépendante de la petite famille et inversement. Une relation qui finira par devenir malsaine et qui se soldera par un drame.
Je n’ai pas pour habitude de lire des ouvrages primés, encore moins quand il s’agit du Goncourt. Récemment, j’ai lu « Au-revoir là-haut » et même si je dois dire que l’histoire est originale, je n’ai pas accrochée plus que cela au récit, peut-être à cause de l’écriture, des longueurs, je ne sais pas. Pour « Chanson douce » de Leïla Slimani, ce fut différent. D’abord parce que bon nombre de mes collègues en ont chanté les louanges et ensuite parce que le résumé me plaisait bien. Cette histoire de famille qui embauche une nounou qui s’impose de plus en plus dans leur vie jusqu’à ce que cela devienne malsain avait l’air prenant…
« Chanson douce » fait partie de ces livres que l’on pourrait dévorer d’une traite si l’on en avait le temps. Les personnages et la situation sont fascinants. On y aborde des thèmes d’actualité tels que le travail, les rapports de domination, le personnel sans-papiers. On remet en cause le comportement de chacun : la nounou trop prévenante, qui prend une place trop importante, et le couple qui, tantôt s’accommode de la situation, tantôt culpabilise. Le récit est dérangeant, le contexte assez inconfortable. Je ne vous spoilerai pas en vous disant que les deux enfants sont tués, vous le saurez dès la première page du roman et c’est ce qui fait de l’ouvrage de Leïla Slimani un véritable roman noir. Malgré le fait de connaître déjà l’issue de l’histoire, le suspense reste à son comble. On voit défiler sous nos yeux l’ensemble des événements qui amènent doucement mais sûrement au drame. C’est glaçant, drôlement bien fichu et ça mérite amplement le Goncourt 2016.
Il est dans ma pile à lire. J’aimerais beaucoup le lire cet été.
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Il sera vite lu tu verras 😉
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Contente que tu aies aimé ! Pour ma part, j’ai trouvé que le roman traînait en longueur. Au début ça allait, mais plus j’avançais dans ma lecture, plus je décrochais !
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Ah bon? Moi c’était l’effet inverse ^^
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Je pense que le fait de savoir déjà ce qui va se passer m’a freinée dans ma lecture !
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Ah oui peut-être ! Je t’avoue que j’ai un peu eu l’effet thriller, je m’attendais à des détails sur le crime…
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C’est le premier Goncourt que j’ai lu, il y a quelques mois, et il m’avait énormément surprise. Comme toi je l’avais bien aimé également ! J’avais trouvé que c’était bien ficelé, et ça faisait beaucoup trop réel pour que, personnellement, ça ne me touche pas.
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